La gestion de la douleur

La prise en charge de la douleur est désormais une priorité : elle doit être effectuée tout au long du parcours du patient et n’a qu’un but : que le patient n’ait jamais mal. Ceci est devenu possible grâce aux avancées en matière : – d’anesthésie : l’anesthésie locorégionale, dont les effets sont prolongés pendant 24 heures après l’intervention, assure une absence de douleur par l’endormissement du pied. – de chirurgie : la chirurgie mini-invasive est beaucoup moins agressive sur les tissus et donc moins génératrice de douleurs. Cette prise en charge de la douleur se fait sur plusieurs étapes
La gestion de la douleur post opératoire

 Qui consiste à faire une analyse constante de notre activité par rapport aux recommandations professionnelles disponibles, en découlent la mise en place d’outils et de méthodes d’amélioration des pratiques professionnelles, l’implication des praticiens dans les différents indicateurs de qualité et d’efficacité dans les structures partenaires.

 

A la clinique :

Elle repose sur l’indolence amenée par l’anesthésie locorégionale, dont les effets sont prolongés pendant 12 à 24 heures après l’intervention, ceci procure au patient une sensation d’endormissement du pied, interrompant le processus de la douleur. Le réveil du pied est très progressif, permettant ainsi un relais avec les traitements antidouleurs que le patient suivra à domicile

 

De retour a domicile :

Lutte contre la douleur  post opératoire :

une fois que le patient a quitté la clinique, le relais est pris avec un dispositif intraveineux, permettant une diffusion lente et progressive des produits antalgiques, empêchant ainsi toute installation de la douleur. (Pas de morphiniques utilisés pour éviter toute intolérance).
Jusqu’à tout récemment, cette antalgie intraveineuse impliquait une hospitalisation pour permettre l’utilisation d’une seringue électrique, matériel spécifique et volumineux. Grâce au diffuseur antalgique (dispositif à usage unique et miniaturisée) et à un réseau spécialisé d’infirmières libérales formées à l’utilisation de ce matériel, cette antalgie peut être réalisée en ambulatoire pour un plus grand confort du patient qui préfère
– Dormir et manger chez lui
– Éviter les nuisances sonores d’un établissement de soins
– Être entouré des siens

Le diffuseur antalgique est un matériel jetable constitué d’un flacon et d’une tubulure laissant diffuser l’antalgique.

Grâce à un réseau d’infirmières libérales formées à l’utilisation de ce matériel, le diffuseur est rechargé une fois par jour, le niveau d’analgésie est vérifié (graduation EVA).

Le diffuseur antalgique constitue ainsi une avancée technique non négligeable dans l’intérêt du patient.

A l’arrêt du dispositif intraveineux, un relais est pris par un antalgique par voie orale pendant 4 à 7 jours. Il est recommandé de prendre ce dernier de façon régulière (1 comprimé au cours de chaque repas) et systématique. Au-delà de cette période le traitement sera fonction de votre ressenti.
Ces trois traitements anti-douleur (anesthesie loco-régionale, diffuseur antalgique intraveineux, antalgiques par voie orale) reposent sur un principe anti-douleur fondamentale : le traitement doit toujours etre pris avant l’installation de la douleur pour l’anticiper et ainsi permettre une bonne analgésie.

 

Lutte contre l’œdème post opératoire :

Le patient doit être sensibilisé au fait que les traitements
anti-douleur n’ont aucun sens, à partir du moment où ils ne
sont pas accompagnés d’un respect scrupuleux des consignes pour la lutte contre l’œdème post-opératoire (l’œdème distend les tissus et peut ainsi générer des douleurs): sa résorption sera favorisée par :

1- la surélévation du membre inferieur en positions allongée et assise : elle facilite le retour veineux et donc favorise la disparition de l’œdème. Pour repère, « les pieds doivent être placés au-dessus du coeur ».

2 – le bon suivi du protocole de reprise de l’appui est également important dans le traitement de la douleur. En effet, le patient doit savoir que toute reprise excessive de cet appui dans les quatre semaines suivant l’intervention, est synonyme d’oedème et donc de douleurs potentielles.
Ainsi, l’appui doit se limiter à son strict minimum lors de la première semaine post opératoire, en restant à la maison. Il faut éviter impérativement la position statique debout et le piétinement.
A partir de la 2ème semaine, vous pourrez à nouveau marcher à l’extérieur mais en fractionnant votre temps de marche : jamais plus d’un quart d’heure à la fois, 2 à 3 heures cumulées par jour sont autorisées.
A partir de la 3ème semaine, augmenter progressivement la marche en fonction de votre ressenti.

3 – La rééducation : La rééducation et l’auto rééducation, débutées précocement entre J 15 et J21 post-opératoire, jouent leur rôle dans le traitement de la douleur grâce à la fonction drainante de l’oedème que permettent massothérapie et mobilisation passive du pied. Un vrai drainage lymphatique manuel est souvent aussi d’une grande utilité.

4- le glaçage : associé au surélève ment du membre inferieur, il a des vertus anti inflammatoires et anti œdémateuses et donc anti douleurs.

Les consultations préopératoires (chirurgien et anesthésiste)

Durant ces consultations, le chirurgien comme l’anesthésiste, délivre l’information la plus complète possible afin de bien éclairer le patient sur les différentes étapes de prise en charge de la douleur

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